lundi 17 mars 2008

Morano !

Il est une femme d'une élégance rare, d'une finesse exquise : Nadine Morano.

Venue chercher un petit piédestal à Toul, la pauvrette s'est vue infliger une sacrée déculottée !

Je pense qu'il s'agit d'une infâme chasse aux sorcières. Car à Paris, on craint la Nadine. Elle est à elle seule la synthèse formidable de Margaret Thatcher, Mimie Mathy, Nelly Oleson et Eve Angeli. Elle est jalousée par ces Rama Yade et autres Rachida Dati. Alors, secrètement, et je n'en ai absolument aucun début de preuve, des agents parisiens d'envieuses parisiennes ont saboté sa campagne électorale. Diffusant dans les médias des vidéos TRUQUEES pour la ridiculiser.


Mais Nadine Morano se relèvera.

Et nous l'attendrons.

Nadine. Qui plus que toi mérite notre amour inconditionnel ?

samedi 1 mars 2008

encore un peu de musique : Didier Super

Certes, il est un peu trop consensuel. Il caresse dans le sens du poil .
Comme Céline Dion ou Chimène Badi, il pousse des vocalises pour faire oublier des textes politiquement correct.
Jugez plutôt :


Et encore ici :

Florent Panino "j'encule les profs"

Petite parenthèse musicale, avec Florent Panino. Le sublîmissime "j'encule les profs". Un titre délicat et parfumé. Notons aussi d'autres chansons comme "j'encule les intermittents" et "José Bové petit pédé". Des textes profonds et engagés, que je vous invite à méditer...




Surtout un bravo spécial à JE Moustic, Mickaël Kael, Gustave de Kervern, Francis Kuntz, Francky Ki, etc.
Bienvenue au Groland ! Incisifs et salutaires. Merci et bravo à eux

Cass'toi alors ! Pauf' con !

Que dire ? Tout ou presque a été dit dans cette triste histoire.


"Ça nous arrive à tous d'avoir ce type de réaction quand on est insulté", a déclaré le Premier ministre, François Fillon, à la presse lors d'un déplacement à Creil (Oise).
Sauf que visiblement, le Président n'a pas été insulté. S'il a pu souffrir d'une impolitesse, il ne s'agit aucunement d'une insulte. Donc on peut conclure à une très grande mauvaise foi du Premier Ministre.

Il lui a répondu d'homme à homme, c'est tout, il faut pas s'en étonner", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1. "Le président de la République, c'est un homme spontané, direct, assez moderne dans son comportement", a ajouté Michel Barnier.

De mieux en mieux ! Répondre d'homme à homme ? Un homme entouré d'une douzaine de gorilles, Président de la République tout de même ! Ça change un peu la proportion, non ? Etre ordurier dans son discours et son "approche" du peuple, c'est ce qu'on qualifie de moderne ?

"Sincèrement, ça ne me choque pas", a renchéri le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, sur Radio Classique. "Je suis pas sûr que j'aurais pas dit pire. Je me demande si je lui aurais pas mis une baffe".

Roger ! Tu te sens (excuse le tutoiement de mauvais aloi) obligé de fayoter à ce point là, pour dire de telles sottises ? Car si tu n'es pas Président, tu n'en es pas moins Ministre de la République. Tu as des devoirs plus que d'autres. Si tu n'as pas compris cela, c'est que tu es indigne de cette charge.

Mais je prends mes lunettes d'enseignant, que vois-je ? Quel exemple donne-t-il ? Puisque le Français élu parli les élus, qui est investit par les citoyens pour les représenter, se permet l'insulte et le propos ordurier ? Que devrai-je dire quand je recevrai dans le bureau un élève qui aura proféré de tels propos ? Quelle sera ma légitimité ? Quand il dit que le curé est mieux placé pour enseigner la morale que l'instituteur, ce n'est pas faux, mais pour une raison qu'il n'a pas imaginé : jamais le Pape (chef d'Etat également) ne s'exprimerait ainsi. L'instit tire sa légitimité et son autorité de la Loi. En France, le Président est en principe le garant de la Constitution. Si le président se comporte en public comme un gosse mal élevé, il scie les branches sur lesquelles nous nous cramponnons avec bien du mal : l'Autorité et le Respect.

Mademoiselle Lithium

Elle aussi a toujours voulu être instit. Peut-être même dans l'utérus maternel. C'est sûr. Elle a développé une introspection débridée et sidérante.

Elle développe une certaine philosophie fataliste. Nos existences et nos choix seraient immanquablement conditionnés et prédestinés dès la conception. Non pas pour quelque raison astrale que ce soit, quoiqu'on en soit pas loin. Nos gènes, notre milieu font que tout nous échappe. Se vouloir enseignant et penser que l'on est condamné à vie, enchaîné au fatum, c'est assez paradoxal.
Le corollaire, encore plus discutable : puisqu'on n'a pas choisi, on n'est pas responsable. Donc tout est excusable. Cet élève écrit comme un dégueulasse ? Bah ! Il est dyspraxique ! Celui-ci est insolent et agité ? Il est hyperactif. Il est brûtal et violent ? Le pauvre est en carence affective.
Et ainsi de tout diagnostiquer, tout médicaliser. Indubitablement, si c'est physiologique, ce n'est pas éducatif !

Mademoiselle Lithium aime se faire plaindre. Pendant la pause déjeuner de midi, on a droit à toutes ses excentricités. Elle mange les peau de bananes, trempe du pain dans du sirop, dévore du pain saupoudré d'édulcorant. Et à ses déboires médicaux : les ongles incarnés, les varices, la phlébite, son pontage, sa sciatique, ton torticolis, ses insomnies, sa boulimie, son anorexie, son allergie aux pollens tropicaux,sa couperose, ses mycoses, ses hémorroïdes, sa réduction mammaire, ses règles douloureuses... Bon appétit !! Que sais-je encore ? Elle souffre de toutes les troubles imaginables. Heureusement qu'elle échappera au cancer de la prostate...
Antidépresseurs, anxiolytiques, antimigraineux, la panoplie de remèdes n'est pas exhaustive.
Mademoiselle Lithium parle. Elle parle beaucoup. Elle parle vite. Elle parle pour ne rien dire. Insère dans les conversations des ponctuations d'épicière...

Melle Lithium a une allure improbable : une coiffure sans aucune recherche esthétique. Des vêtement élimés, troués par endroit par quelque rat affamé, des poils de chats constellent poncho et capuches en laine polaire. Ses chaussures, du genre brodequins repeints à la bombe dans un bleu électrique qui font très "EDF-GDF", sans lacets. Du meilleur effet.
Sa classe est dans un bordel indescriptible. Des fruits perdus pourrissant, des monceaux de feuilles, des objets... On ne range pas, alors on perd. On perd, alors on rachète.

Mademoiselle Lithium a aussi une passion dévorante pour les bestioles. Les chats, les rats, les tortues, les grillons, les phasmes, les serpents, les caméléons, et aussi les chiens. Son appart, c'est l'arche de Zoé, euh ! non ! de Noé. (De Zoé, non ! Car elle a décidé de ne jamais avoir d'enfant. Bah oui, le fatum, le fatum...) Il ne lui reste que le tænia, et elle aura un bestiaire complet. Chaque bestiole porte un nom de personnage de science fiction. Pour les rats, c'est Star Wars. Pour les chats, le Seigneur de Anneaux. Les serpents ? Les X-men... Du grand art. De grandes œuvres... Pour les cafards ? Je ne sais pas... A vous de voir, si vous connaissez une série de super-héros nombreux, faites suivre ! Je transmettrai...

Mademoiselle Camomille

Mademoiselle Camomille, a toujours voulu être maîtresse. Depuis sa plus tendre enfance, de laquelle elle n'est toujours pas vraiment sortie, elle se rêve à écrire au tableau. Déjà, elle alignait ses poupées pour mimer une classe, auditoire de vinyle et de celluloïd qui ne moufte pas. Elle leur dictait "Martine à l'école".
Mademoiselle Camomille est la gentillesse même. Elle est polie, bien élevée. Jamais une vulgarité ne sortira de sa petite bouche discrètement mise en couleur et au contour parfaitement dessiné.

Elle est toujours élégamment vêtue, dans une de ces petites robes qu'on eût dit sages mais un brin provocantes quand même . C'est que Sa Gentillesse Camomille a passé avec grâce l'adolescence, que la Nature, mais aussi une stricte et austère hygiène de vie, lui ont modelé des courbes harmonieuses. Pas d'alcool, pas de café (elle déjeune encore un lait chocolaté chez sa maman), pas de tabac, pas de choucroute... Rien de ce qui est bon. Elle passe des heures sur son cardio-training et a acheté Sport-électr au téléachat. Toujours bien peignée, elle va voir sa copine d'enfance qui est devenue coiffeuse. C'était son rêve aussi. Elle avait deux ambitions : "coiffeuse" ou "maîtresse"...

L'autre jour, elle parlait de son chéri. Un triste sire, celui-là aussi. Un éphèbe qui gagne bien sa vie avec un BTS commercial. Il bosse à EDF. Il a de la chance, lui aussi est mignon. (C'est elle qui le dit). Avec sa tête vide et ses habitudes de vieux con...
Mademoiselle Camomille et son chéri ont prévu de se marier. Ce sera la fête, tout est prévu. Le scrap-booking, les amis, le DJ, la robe... Oh ça va être joli !!
Mais sous ses airs prudes, elle ne parle que de cul, la garce ! Sans obscénité, ni provocation, non ! Ce n'est pas du tout le genre de la maison. Mais innocemment. Elle utilise la métaphore, la litote, la métonymie, tout ce qu'on peut trouver en rhétorique.
"On a fait un petit câlin" signifie : "je l'ai sucé et il m'a mis un doigt dans le cul"...
"On a fait un gros câlin..."
, il faut comprendre : "il m'a prise et culbutée comme un soudard"...
Et elle dit ça à table, discrètement de sa voix aiguë, en minaudant.

Dans sa classe, tout est mignon : les affiches, les petits bouquets, les petites fleurs...
Dans les cahiers, on trouve des photocopies à foison. Elle adore lakanal. C'est trop bien, elle dit.
Alors elle repompe tout sans discernement (ce n'est pas son point fort, le discernement).
Les pages de garde ? Elle les fait elle même, à l'ordinateur. "Oh ben oui, sinon, c'est moche. Et puis comme ça, je n'ai pas à tout faire à la main." Des photocopies, des photocopies. Melle Camomille est la reine de la photocopie. Même pour deux lignes d'écriture, la photocopie. Les modèles d'écriture ? Elle utilise la police Cursive qu'elle a trouvé sur internet. Elle ne se rend pas compte que ces modèles sont nuls, mais surtout, elle se prive de donner un vrai modèle à ses élèves. Mais bref. Elle refuse de l'entendre.
Elle passe des heures à préparer son "cahier-journal". Je ne la blâme pas, c'est bien. Mais qu'y trouve-t-on ? Du futile, de l'inutile, du superfétatoire. Et elle se plaint d'y consacrer beaucoup de temps ? Oui elle travaille beaucoup, mais pour faire des trucs qui rivalisent d'inutilité et d'inefficacité.
Mademoiselle Camomille fait sa classe comme elle en rêvait, et se calque sur son modèle, son ancienne maîtresse. Elle ne cherche pas à mieux faire, puisqu'elle est perfectionniste.
Dans cette classe rose bonbon, les élèves dénotent.
C'est le fabuleux destin de Mademoiselle Camomille.


Petits portraits "vite faits"

Petite description rapide...
Chez les instits (vocable employé par commodité, car je devrais employer la locution "professeur des écoles"), on rencontre différents profils assez caricaturaux. Bien sûr, il en est d'intègres et vertueux, pour qui j'ai le plus profond respect, et même de l'admiration. Ce ne sont pas les plus amusants à blâmer.
Je m'autorise donc le loisir de brosser, avec la plus sincère mauvaise foi, quelques portraits.

vendredi 29 février 2008

Un peu de musique

Des textes assez cocasses, des Fatals Picards...


suite de l'intro : au tour des parents !

Bien sûr, j'aurai aussi à jeter ma rancune à l'endroit de ces parents d'élèves, qui non contents de massacrer leurs rejetons à coups de télé dans la chambre, de téléphones portables et vêtements de marques onéreuses ( fabriquées par des petits gosses aux antipodes ou moins loin), voient en leur descendance de grands projets : la Star Ac, Cauet, et l'Ile de la tentation, voire Sans aucun Doute.

Ces pédagogues sauvages qui n'enregistrent que les sarcasmes poujadistes contre les enseignants entendus sur la fréquence de RTL, aux bien tristes Grosses Têtes ou chez Pernaud.

Parents cons, enfants bâclés, enfances saccagées, futurs parents très cons. Il faut bien essayer de briser ce funeste fatum. C'est à nous, profs, d'essayer de le faire, pour le bien de la société. Lourde charge. Mais que faire quand on agit seul contre l'opinion ? Il faut avoir cette conviction bien chevillée au corps pour ne pas capituler !!
Salut à toi, internaute jeune ou vieux, qui consulte cette page !!

Si tu consultes ce blog, tu ne trouveras pas :
  • de textes dégoulinants de mièvrerie sur les gentils élèves, qui sont si mignons quand ils disent des âneries (sauf pour se moquer d'eux, bien sûr !)
  • d'images nunuches de petits chats ou autres bestioles de compagnie, aussi stupides qu'insipides (dans toutes les acceptions du terme)
  • de candides récits sur mon ignorance crasse.

Etant quelqu'un de profondément malhonnête et de mauvaise foi, je me permettrai seulement de faire étalage de mes persifflages. Je conviens fort bien que cela n'est pas très digne, mais tant pis.

Il m'arrivera de laisser quelques vidéos ou autres babioles que j'aurai jugées sympathiques.

Comme je suis curieux de nature, il m'arrive de jeter un œil sur d'autres blogs d'instits, très souvent féminines, qui parlent de leurs "chéris" . Je côtoie également de nombreux collègues. Je me donne le droit de faire des analyses critiques de :
  • leur niaiseries culturelles ou professionnelles
  • leurs lacunes abyssales